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On the top and on the rocks!

3 avril 2014

Week-end du 8-9 juin 2013 : Et c'est parti!

C’est LE week-end d’initiation à la rando glaciaire et à l’alpinisme. Impossible pour moi d'envisager de faire la Haute Route sans un minimum de préparation, je m'imagine déjà traînée comme un boulet pendant 7 jours par une cordée d'alpinistes sur-entraînés ....

Impossible aussi pour moi de faire ce week-end seule, il me fallait des « amis » pour me confronter à ce milieu. Heureusement JS est de la partie ainsi que quelques recrues d’OVS.

Le jour J, avant même d’avoir fait un pas, les doutes se bousculent au portillon et la question du moment est : « qu’est-ce que je fous là ??? ».

Un sac de 11 kilos, auquel on va devoir rajouter les raquettes (tiens cadeau !!!), 1200 m de dénivelé  sont les premières réjouissances annoncées de cette première journée …. Les doutes sont balayés par une certitude : je suis folle.  Heureusement le groupe à l'air sympa, et là encore plus qu'en simple rando, le groupe c'est ton moteur, ta motivation ou pas.

Tout au long de la journée les réjouissances ne feront que se succéder : remontée et traversée d’un névé (facile en étant tous encordés, sans crampons vu qu’on ne sait pas encore les mettre, je glisse, tout glisse…. première constatation: l’équilibre n’est pas mon point fort!!!!),  un passage de grimpette dans la roche (deuxième constatation : je n’aime pas le rocher), et une interminable remontée au refuge Albert Ier dans une moraine enneigée (je glisse "tiens cela faisait longtemps", je m’enfonce, un pas en avant, deux pas en arrière, oh un trou, ….). On arrive enfin au refuge.

Le refuge Albert Ier est loin d’être un 4 étoiles : en pleine rénovation il fait encore plus froid à l’intérieur qu’à l’extérieur et le confort est spartiate.

Petite école de neige pour terminer la journée, un bon repas et au dodo. Et là problème : je ne suis pas une couche tôt et surtout je mets des heures à m’endormir….. Je finis tant bien que mal par dormir un peu mais le réveil à 4 heures du mat’ est difficile.

Ce sentiment se vérifiera lors de mes prochaines courses mais les doutes et les angoisses sont exacerbés entre le moment ou on se lève et le premier pas. Surtout que pour cette première course c’est l’inconnu total : départ laborieux (le casque à l'envers, 5 bon ok 10 minutes pour mettre des guêtres et toujours une à l'envers, les crampons mal fixés, enlever et remettre des trucs dans le sac ....). tout ça à la frontale au milieu de 50 alpinistes (ou pseudos alpinistes, il y a encore du boulot pour ma part). 

Au bout d'une heure on est prêt (efficace hein??!!! Je ferai beaucoup mieux par la suite :-) ) : le guide nous encorde et on commence à marcher dans la nuit et le froid. Qu’est-ce que je fous là ? Je pourrais être au chaud dans mon lit, et je suis là en train de me geler, en train d’essayer de trouver désespérément  mon rythme, et surtout d’essayer répondre à cette interrogation qui va me tarauder pendant encore longtemps : pourquoi ? mais pourquoi ? WHY ???????????

Au moment ou le sentier rejoint le glacier, JS abandonne.  Et là... l’envie d’abandonner est en train d’hurler  à mon cerveau de lever la main et de dire «moi aussi ».  Oui mais…… c’est sans compter sur la petite voix qui est en train de murmurer « ben tu l’as voulu, non ? La Haute Route, tu veux la faire, non ? ». Le premier combat contre moi-même vient de s’engager  et la petite voix va l’emporter.  Je me tais et c’est reparti pour mes premières heures d’alpinisme.

Des premières heures difficiles, le premier de cordée (enfin celui après le guide) est un gendarme qui veut intégrer le PGHM, alors autant dire que son rythme n’est pas le mien. Le sommet est en vue mais les derniers mètres sont longs, très longs, plus de souffle, la journée de la veille m’a cassé les jambes et surtout l'envie de dire stop.... Je suis en lutte contre moi-même : ben non tu ne peux pas dire stop parce que cela voudrait dire que tout le monde redescend, et non le guide il ne va pas te laisser toute seule à côté du rocher même si tu le supplies de continuer et de te récupérer à la descente, et non .... il faut continuer à marcher.

On y est ! Mon premier sommet, Tête Blanche, 3249 m. Contente d’y être arrivée, mais déçue de ne rien voir. Le brouillard nous entoure et nous cache notre récompense. C’est peut-être le plus dur,  tout ça pour ne rien voir. Froid, des doigts en train de geler, limite épuisée et incapable de manger, les quelques minutes passées en haut sont trop longues pour moi.

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La descente c’est le retour au calme pour mon cerveau qui peut enfin arrêter de réfléchir, et du repos pour mon corps.

Et puis …..et puis le soleil est arrivé et la montagne s’est enfin montrée… et là …. Tu l’as enfin ton cadeau !!! Je suis comme une gamine en découvrant ce qui m’entoure. Difficile de décrire exactement ce que je ressens : joie, apaisement…. Je sais juste que j’aime ce que je suis en train de vivre.

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Le reste de la descente après Albert Ier sera encore épique : une descente interminable (déjà dit, mais le mot « interminable » sera souvent à l’honneur dans mes aventures) dans la neige avec environ une chûte tous les 5 mètres, tellement marre de tomber et de relever (on n'oublie pas les 12 kilos du sac) que je pars dans une glissade sur le dos d'un dizaine de mètres stoppée par une branche providentielle (incroyable un seul arbre sur la moraine et j'arrive à choper la branche, trop forte!), une désescalade tous encordés (j'aime pas le rocher, et non toujours pas), une magnifique descente en rappel dans le fameux névé (enfin rappel est un grand mot quand tu t’écrases tous les deux mètres dessus et que tu te rapes les mains sur la glace) et enfin on retrouve le plancher des vaches et la voiture est en vue !!!!!!!

JS je me souviens t’avoir dit : « la prochaine fois que j’ai une autre idée débile comme celle-ci, tu me rappelleras cette descente ». Oui mais, après quelques heures, les moments plus difficiles étaient oubliés et il restait juste l’envie de …..recommencer.

 
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3 avril 2014

On the rocks!!! Ou pourquoi ce blog?

 

Parce que la montagne ça vous gagne !!!!  C'est con mais ce n'est pas faux.

Parce que la haute montagne est devenue une passion, une drogue : c'est con aussi mais c'est une réalité. Une drogue  parce que mon cerveau semble enfin lâcher prise sur tout ce qui l'entoure et part en vadrouille : surprenant, très surprenant de s'évader tout en étant encordée physiquement. Un effet du MAM me direz-vous ? Non c'est juste que pour une fois il n'a plus son mot à dire : un guide qui prend les décisions, un rythme calqué sur la respiration, juste à faire un pas devant l'autre... 

Comment en suis-je arrivée là, moi qui ai souvent dit que je ne pourrais jamais faire de la haute montagne? Aussi fascinant soit-il l’univers de la haute montagne me faisait peur tant il me semblait inaccessible, dangereux et le froid m’apparaissait comme mon pire ennemi, et puis un jour ....

Tout a commencé avec un rêve, celui de parcourir un jour la Haute Route Chamonix Zermatt.  Il n’y a pas si longtemps réaliser ce rêve aurait constitué pour moi l’accomplissement suprême de ma carrière de randonneuse !

Et puis un jour je me suis dit « allez, on y va », et voilà, la Haute Route est enfin planifiée dans ma vie ! 

  

31 mars 2014

Bienvenue!

Bienvenue!

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